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  • Geneviève ROBIN

Musée de la Grande Guerre Patriotique

Notre voyage à Moscou ayant pour thème « sur les traces de Tolstoï », nous sommes naturellement allés visiter la maison de Tolstoï à Moscou, là deux petites silhouettes nous ont accueillis à l’entrée du parc, nous invitant à un voyage dans le temps à la rencontre de l’écrivain.

Ce qui frappe c’est la simplicité voire l’austérité de l’aménagement des lieux ce qui correspond bien à l’état d’esprit de Tolstoï.

Puis nous nous sommes rendus à IASNAIA POLIANA, près de Toula, maison et domaine que Tolstoï avait reçus de ses ancêtres.

Le beau temps nous a permis de flâner dans le Parc, de visiter l’école que Tolstoï avait faite construire dans le parc pour les enfants des paysans, nous avons pu voir un petit atelier de cordonnerie où lui-même confectionnait ses bottes .

De retour à Moscou, une visite qui n’était pas inscrite au programme, nous a vite replongé dans le 20ème siècle.

Il s’agit de la visite du musée de la Grande Guerre Patriotique, nom donné à la 2ème guerre mondiale.

La proposition n’a pas d’emblée suscité un grand enthousiasme, nous avons même tenté d’y échapper en proposant la visite de Novodievitchi ou dans un autre registre du Goum, en vain !!!!

Alors nous avons suivi le guide.

Là, passé le grand escalier et quelques statues colossales à la gloire des Héros, nous sommes arrivés dans des salles où des fresques de grande qualité décrivaient le déroulement des batailles : Stalingrad, Koursk, le blocus de Léningrad, la vie des civils pendant la guerre.

Autour des fresques l’on trouve des cartes ce qui permet de bien localiser les différents mouvements de troupes.

En ce qui concerne la bataille de Stalingrad, le guide nous explique bien l’enjeu primordial que représentait cette ville, tant pour les Russes que pour les Allemands.

Surtout Stalingrad est située à l’ouest du fleuve Volga, la ville reçoit les marchandises et surtout le pétrole qui arrivait par la mer Caspienne du Caucase et de la région de Bakou où il est produit .

Il était ensuite transporté par voie fluviale jusqu’à Moscou.

Celui qui parvenait à prendre possession de Stalingrad gagnait la guerre, d’où les batailles féroces qui ont détruit et ensanglanté la ville du 17 juillet 1942 au 2 février 1943.

La bataille de Stalingrad a été un tournant stratégique majeur dans la 2ème guerre mondiale, elle marque le début de la retraite de l’armée allemande en Europe de l’Est jusqu’à la défaite finale en 1945.

Sur une des fresques, on voit un paysage de neige, des bâtiments en feu qui entourent un char, des hommes marchant au pas et portant des skis, le guide nous explique qu’il s’agit des renforts en provenance de Lettonie.

Une autre fresque montre un bataillon en marche, des officiers scrutant l’horizon, un véhicule blindé, au centre une vielle femme, une Babouchka, tenant entre ses mains sur un linge blanc, une icône de la Vierge, c’est la Sainte Russie au milieu de la guerre.

Plus loin sur le mur, une affiche annonçant les concerts à Léningrad en plein blocus, on devine nettement la silhouette de D. Chostakovitch, il s’agit de l’annonce du concert où a été jouée pour la première fois la 7ème symphonie dite Léningrad ;

sous les bombes la vie continue !!!!

Les derniers documents montrent la fin de la bataille de Stalingrad, les Soviétiques défendent mètre par mètre la ville réduite à l’état de ruines.

Une partie de l’armée allemande est coupée de l’arrière, encerclée par les Russes, le Maréchal von Paulus demande à Hitler la permission de battre en retraite, ce qui est refusé.

Après 50 jours d’agonie, le Maréchal Von Paulus capitule, il sera fait prisonnier, assigné à résidence à la Laure de la Trinité St Serge à Serguiev Possad qui, à l’époque avait été transformée en caserne. Il sera ensuite autorisé à se rendre en RDA en 1953, il s’installera à Dresde où il vivra jusqu’à sa mort.

Nous n’avons pas regretté cette visite qui n’était pas prévue mais qui nous a beaucoup appris.

Le dernier jour de notre séjour à Moscou, nous nous sommes livrés à des activités plus futiles, flânant le long de la rue de l’Arbat, ancien quartier bohème de Moscou, apercevant au passage la maison de POUCHKINE et la silhouette de Boulat Akoudjava, musicien auteur-compositeur qui a longtemps hanté ces lieux.

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