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  • Caline Reynier

Une Laure, parce que Saint-Pétersbourg le vaut bien !

Une Laure tout aussi importante que Serguiev Possad à Moscou ou la Laure des grottes de Kiev s’imposait dans la ville de Pierre le Grand.

Le tsar choisit lui-même l’emplacement pour édifier ce monastère situé aux confins de la Neva. Ainsi une artère sera tracée à partir du monastère pour relier l’Amirauté.

Cette Laure portera le nom de Saint Alexandre Nevsky qui devient le protecteur de la ville.

Une imposante statue équestre du vainqueur sur les suédois se dresse sur la place à proximité de l’hôtel Moskva grand parallélépipède sans aucun cachet ni charme fruit de l’architecture soviétique.

Une atmosphère de paix et de quiétude règne comme dans tous ces monastères dès qu’on en a franchi les portes.

A en juger les nombreux orthodoxes qui se signent sur le parvis des églises la religion orthodoxe a bien pris le dessus après ces 70 ans d’interdiction de la pratique du culte

Marina répond à notre questionnement concernant la ferveur des russes.

Après la perestroïka la vie était si difficile, l’avenir si incertain que la foi et la religion ont attiré bon nombre de russes.

Nombreux aussi sont les croyants qui se prosternent devant les reliques de saint Alexandre Nevsky Transportées depuis Vladimir les reliques du saint se trouvent maintenant dans la cathédrale de la Sainte Trinité un certain temps le seul lieu ouvert au culte parmi les nombreuses églises de la Laure.

Parmi les trois cimetières, Saint Nicolas, Saint-Lazare où reposent les grandes familles de l’aristocratie et le cimetière Tikhvine c’est dans ce dernier que nos pas se dirigent.

C’est une promenade paisible dans ce cimetière arboré aux pelouses bien entretenues et aux monuments funéraires superbes de panache, véritable musée à ciel ouvert.

On l’appelle la nécropole des maîtres de l’art.

Une première halte devant la tombe de Fiodor Dostoievsky (1821 – 1881) bien que natif de Moscou il a vécu longtemps à st Petersbourg et c’est dans cette ville que se déroulent bon nombre de ses romans, principalement Crime et Châtiment et les Pauvres gens. La tombe surmontée d’un buste de l’écrivain est continuellement fleurie.

C’est souvent ainsi en Russie et c’est dire l’attachement des russes à leur culture.

Puis c’est une allée toute dédiée à la musique et ses nombreux et excellents compositeurs russes :

Mikhaïl Glinka (1804-1857), considéré comme me fondateur de l’école musicale russe et compositeur des opéras La vie pour le tsar et Rouslan et Loudmila.

Nikolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908) compositeur de Shéhérazade, du vol du bourdon et de Sniegoroutchka.

Modeste Moussorgsky (1839-1881) a lui aussi été inhumé dans le cimetière de Tikhvine. On se souvient de ses fameux opéras comme Boris Godounov et la Khovantchina.

Sur la tombe d’Alexandre Borodine, compositeur du célèbre Prince Igor et des Danses Polovtsiennes le portrait du musicien est encadré de mosaïque.

La tombe de Piotr Tchaikovsy est surmontée d’un monument représentant le buste du célèbre compositeur protégé par deux anges majestueux.

Tant d’autres tombes véritables monuments d’art bordent les allées et nous décryptons le nom de Vera Komissajerskaïa (1864-1910), comédienne et tragédienne, ou encore Ivan Chichkine (1832-1898) peintre des paysages russes.

La tombe du critique Vladimir Stassov (1824-1906) est surmontée d’une statue à son effigie. Il était le fils de l’architecte Vassili Stassov, Critique d’art et journaliste, proche de Moussorgski mais acerbe et incisif dans ses critiques il était redouté pour ses pamphlets par de nombreux artistes.

Bien sûr nous une halte s’impose devant le monument de Marius Petipa, plus précisément comme on peut le lire sur la plaque de sa ombe, Marius Ivanovitch Petitpa. Danseur et chorégraphe marseillais et il a été chorégraphe des ballets impériaux tout au long de sa carrière. Il s’est éteint à l’âge de 92 ans et même à un certain âge, il surveillait les représentations dans les coulisses.

Nous attendons avec impatience la conférence de la musicologue Elena Dolgouchine qui comme à son habitude nous en contera plus sur le personnage et sa brillante carrière avec brio.

Le circuit se termine par la tombe du célèbre fabuliste Ivan Krylov (1769-1844) dont les fables bien connues par les écoliers russes s’inspirait d’Esope et de jean de La Fontaine.

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