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  • Philie Arnoux

Tableaux de Nicolas de Staël dans le château Grimaldi


Lundi 30 janvier, en déplacement à Antibes, nous profitons de notre avance pour nous diriger vers le château Grimaldi, où sont exposées les peintures de célèbres figures de l’abstrait.

Marcher, admirer la vue teintée de bleu, suivre du regard la ligne de l’horizon coupée par les murs droits du musée Picasso constitue déjà pour nous le préambule idéal à la visite de cette galerie. En entrant, nous contemplons bien sûr les œuvres de Picasso, de Soulages, de Niki, de Saint Phalle cependant, ce sont les créations de Nicolas de Staël que nous sommes venus admirer.

Nicolas de Staël est une peintre français né en Russie au commencement de la première guerre mondiale. Longtemps il a cherché sa voie, ne pouvant concevoir que sa peinture, tout à fait figurative à ses débuts, demeure « morte », souhaitant plus que tout retranscrire la vie qu’il parvenait déjà à donner à ses dessins. Son mariage avec l’abstraction en 1942 libère sa peinture, lui confère la lumière qu’il cherchait couplée à une intériorité puissante de la couleur. Sans se laisser enfermer dans une catégorie, Nicolas de Staël revient régulièrement à la figuration. Il déclare : « Je n’oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Une peinture devrait être à la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur, figurative en tant que représentation d’un espace. »

Dans la galerie que nous parcourons, les toiles datent d’après 1952. On y retrouve une partie de la série des footballeurs qu’il réalisa suite au match France-Suède, auquel il assista au Parc des Princes, étude de mouvements, de couleurs et de l’élan des joueurs. Immense, attirant tous les regard, sa dernière toile Le Concert est aussi exposée. Il la peignit après avoir écouté un orchestre jouant Schönberg et Werner à Paris. Une toile que le peintre laisse inachevée à sa mort en 1955.

En observant ces peintures, on comprend le monde de sensations que Staël a voulu faire partager. Chaque impression par laquelle il est marqué l’obsède et le pousse à créer. Et quel sentiment plus fort que celui qu’il éprouve pour Jeanne, sa maîtresse, qui, en le quittant, le conduit au suicide ? Les années de sa liaison avec elle sont marquées par une nouvelle étude de nus dont on découvre ici l’échantillon dans quelques croquis et peintures à l’encre de chine. Au centre, la pièce maîtresse de cette collection, le Nu couché bleu aux couleurs denses et évocatrices que le mouvement des traits du pinceau sublime.

Nous sortons du musée le cœur plein de ces couleurs pures et de cette vie intérieure des tableaux qui suvit au temps et à la mort.

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