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Chaïm Soutine


Chaïm Soutine est né en 1893 dans un shtetl près de Minsk, dixième d’une famille de onze enfants. Il décède en 1944 à Paris et sera enterré au cimetière Montparnasse. Peu de monde suit le cortège mais Picasso, Max Ernst et Cocteau sont présents pour l’inhumation.

Le père de Chaïm Soutine travaille comme raccommodeur chez un tailleur.

Chaïm passe le plus clair de son temps à dessiner et à peindre.

Personnage secret et discret il ne laisse pas de trace de lui, photos lettres ou souvenirs. Seuls les témoignages de ses contemporains nous éclairent sur le personnage.

Apprenti tailleur à Minsk il suit des cours de dessin avec son ami Kikoïne. Avec ce dernier il séjourna à Vilnius où il exerce le métier de retoucheur chez un photographe.

Tous deux admis à l’école des Beaux-Arts de Vilnius iis forment alors un trio avec Pinchus Kremègne.

Tous trois attirés par la capitale française dans laquelle se développent des courants artistiques.

Krémègne part le premier, suivi par Kikoïne et enfin Soutine les rejoindra.

Il retrouve à la Ruche dans le Montparnasse des artistes ses amis Kremègne et Kikoïne.

Il vit dans la misère, jamais satisfait de ses peintures il les détruit bien souvent ses toiles.

Très fragile psychiquement et physiquement il développe un ulcère à l’estomac.

Survient la première guerre mondiale et malgré son statut d’étranger il se porte volontaire, et creusera des tranchées. Il sera réformé à cause de sa santé précaire.

Soutine s’installe à la Cité Falguière où il fera la connaissance de Modigiani qui lui vouera une réelle affection et admiration.

A cette époque il mène une vie décousue et s’adonne à la boisson.

Il suit son ami Modigliani installé à Vence pour se faire soigner.

En 1918 c’est le peintre Pierre Brune qu’il rejoint à Céret dans les Pyrénées Orientales. Il retrouvera là-bas son ami Kikoïne.

Braque et Picasso avaient déjà séjourné dans ce bourg des Pyrénées Orientales entre 1911 et 1913. Céret deviendra la capitale du cubisme.

Soutine a peu de contacts avec la population mais il peindra ses propriétaires et leurs enfants et les marchands.

Il représente ses personnages toujours plus âgés.

Il peint des carcasses suspendues devant les boucheries. Il peint aussi des natures mortes que l’on retrouve dans les tableaux de son ami Kremègne. Ils peignaient les mêmes motifs sans doute par économie.

C’est à cette époque qu’il peint de manière très répétitive la série des glaïeuls.

Ses paysages de Céret sont très précis, à la fenêtre près. Puis sa peinture devient de plus en plus abstraite.

Il brûle une grande partie de ses toiles de Céret.

Zborowski lui prend 70 toiles de cette époque peintes pendant ces trois années écoulées à Céret.

L’annonce en 1920 de la mort de son ami Modigliani l’afflige. Il mènera dès lors une vie plus saine mais un peu trop tard.

A cette époque le dr Barnes de Philadelphie fait de nombreux séjours en France pour enrichir sa fabuleuse collection. Paul Guillaume a chez lui une toile de Soutine « le pâtissier » Le célèbre collectionneur Barnes tombe sur cette toile qu’il acquiert aussitôt puis il se procurera une vingtaine de toiles de Soutine qui permettront à l’artiste de sortir de la misère et des privations. Cette peinture de l’homme à l’oreille disproportionnée et magnifique le subjugue. Sous le charme des toiles de Soutine, colorées et flamboyantes il fera la fortune de ce dernier.

A partir de cette époque Soutine peut louer un appartement et un atelier, s’habiller correctement et mener une vie plus saine mais c’est déjà trop tard pour sa santé.

En 1924 Zborowski achète une galerie.

1925 Soutine peint la série des bœufs écorchés.

Il ne fait aucun cas de la différence socIale et peint le personnel des hôtels.

C’est à cette époque qu’apparait le blanc dans ses toiles souvent associé au rouge pour augmenter le contraste.

Il peint des séries comme le firent souvent les impressionnistes.

Soutine sera un référent pour des peintres comme Pollock ou de Kooning.

Il rencontre Déborah Melnick qu’il avait connue à Vilnius.

Déborah est enceinte, Soutine ne reconnaitre jamais sa fille Aimée Soutine.

Puis il séjournera souvent chez ses protecteurs qui lui réservent une chambre dans leur demeure près de Chartres, Marcellin et Madeleine Castaing, des amateurs d’art.

En 1937 il loue la villa Seurat à côté de l’artiste Chana Orloff.

Elle meurt en 1943.

En 1944 il est atteint d’une crise et seule une opération peut le sauver.

Mais pour se rendre dans la capitale dans ces périodes d’occupation les embuches sont nombreuses. Il n’atteindra l’hôpital après quelques jours. Il, semble t- il, ne reprend pas connaissance après l’opération.

Chaïm Soutine décède en 1944 à Paris et sera enterré au cimetière Montparnasse.

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