Ossip Zadkine est né à Vitebsk (Biélorussie) en 1888. Il passe son enfance à Smolensk à l’est de la Russie. Il aime la nature et découvre très tôt la joie de pétrir la terre et de sculpter le bois.
Après un séjour en Angleterre dans sa famille maternelle, il se rend à Paris et débarque à la Ruche en 1909. Il côtoie les nombreux artistes de l’époque, Chagall, Soutine, Archipenko, Braque et se lie d’amitié avec Modigliani.
Il s’engage pendant la guerre de 14 comme brancardier. Gazé, démobilisé, traumatisé il se retrouve seul et sans le sou.
Il séjourne dans le Quercy chez un ami et sera séduit par la beauté des paysages.
Il peint une cinquantaine d’eaux fortes qui décrivent le quotidien dans les casernes et les blessures de guerre.
Grâce à la vente de ses dessins de guerre au marchand et collectionneur Zborowski il peut séjourner dans le Quercy qu’il affectionne tout particulièrement.
Il épouse en 1920 l’artiste peintre Valentine Prax sa voisine de palier, jeune femme d’origine Sicilienne qui a débarqué d’Algérie. Zadkine et son épouse séjournent à Caylus dans le Tarn et Garonne.
Séduit par les paysages et la nature en 1935 le couple achète une maison avec une grange qui sera transformée en atelier dans le ravissant petit village d’Arques dans le Lot.
Pendant la deuxième guerre mondiale Zadkine s’exile à New York mais ce coin du Quercy lui manque terriblement.
Cette maison à laquelle l’artiste était très attaché a été rachetée par des particuliers mais une ancienne grange a été transformée en musée avec de nombreuses sculptures et peintures provenant du musée de la rue d’Assas.
Zadkine tenait tout particulièrement à la création d’un musée dans ce coin, en témoigne son testament. Mais pour des raisons ignorées Valentine Prax s’attèle à la création du musée Zadkine rue d’Assas et ce n’est que bien plus tard que sera créé le musée Zadkine d’Arques. Peintures, photos, bronzes, sculptures en bois du pays sont merveilleusement exposés et mis en valeur dans cet espace spacieux et lumineux.
Une Diane gracieuse et aérienne a été taillée dans du peuplier polychrome par l’artiste.
En face du musée l’église st Martin présente dans la crypte récemment découverte une magnifique Pieta en bois d’orme polychrome et sur le mur en face un gigantesque Christ en bois d’orme.
Sur le parvis de l’église cinq grands bronzes sont illuminés par le ciel et le soleil.
Le Grand Messager, l’Arlequin hurlant, les Lotophages, l’Arbre des grâces et la Grande Prisonnière.
Ce village planté dans l’immensité de cette nature du Quercy, ce magnifique musée surprenant par la beauté de ses œuvres au milieu de cette nature à perte de vue mérite vraiment le détour.