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Datcha Kalina

Sur les pas des russes: L'avant-garde à Lyon


Musée des Beaux-Arts

20 Place des Terreaux, 69001 Lyon

Le musée des beaux-arts de Lyon fondé en 1801 se trouve sur la place des Terreaux dans une ancienne abbaye de bénédictines, l'abbaye des Dames de Saint-Pierre.

D’importantes collections retracent l’histoire de la peinture sur plusieurs siècles.

Des salles sont consacrées aux artistes du XXe siècle et parmi ces artistes de nombreux peintres russes sont à l’honneur.

L’avant–garde russe a sa place avec le couple Gontcharova- Larionov.

La toile « l’Enterrement » de Gontcharova et « Portrait d’un athlète », (1910) portrait de Vladimir Bourliouk, artiste peintre et ami de Larionov sont exposés dans la première salle.

Nous découvrons deux peintures de Chagall, « Le Bouquet de fleurs » et se référant au bestiaire russe, « Le Coq » (1947), œuvre très vraisemblablement autobiographique.

Un oiseau domine un village dans la nuit (probablement Vitebsk), ses pattes sont appuyées sur une palette et il cache dans son plumage un couple et le visage du peintre ainsi qu’une mariée en rouge. Est-ce une allusion à sa femme Bella récemment disparue ?

D’autres toiles se succèdent comme une « Cathédrale » de Nicolas de Staël.

Partagée entre l'Europe et la Russie, Alexandra Exter cherche à suggérer, dès 1913, le mouvement dans sa peinture et engage progressivement ses recherches, à partir de 1915, dans l'abstraction en explorant les possibilités visuelles de la juxtaposition de rectangles colorés

Enfin, Kasimir Malevitch, dont l'œuvre pictural et théorique est essentiel pour les avant-gardes russe et européenne, est évoqué ici par une série de gravures de la période suprématiste où il accomplit, de même que dans la peinture, son désir de créer « au-delà du zéro des formes », un nouveau « mondesans objet ».

Dans les « Usines » peinture de 1914 Survage aborde Le rapport au temps. En juxtaposant au sein de sa composition plusieurs points de vue sur la ville moderne et ses moyens de locomotion, c’est l’idée de déplacement mais aussi de temporalité que le peintre introduit.

Sont exposés « La Raquette de tennis » de Pougny, et « La fillette à la pastèque » de Sonia Delaunay. Dans ce tableau d’apparence abstraite on peut deviner au milieu de toutes ces couleurs vives la figure d’une jeune fille portant un foulard noué et des boucles d’oreille créoles. Les formes courbes de deux pastèques rythment la composition. L’œuvre montre l’intérêt de l’artiste pour le rendu de la lumière et du mouvement, exaltés par le jeu des couleurs. Cette étude préparatoire à deux compositions s’inspire de l’ambiance des marchés colorés du Portugal, où elle séjourne durant l’hiver 1915-1916.

La fameuse « tête de femme » ou « Méduse » d’Alexeï von Jawlensky peinte en 1923 a sans doute trouvé son inspiration dans la peinture des icônes orthodoxes.

Nous pouvons admirer les couleurs d’une peinture abstraite de Poliakoff. Immigré russe, Serge Poliakoff porte une attention passionnée à Cézanne et à Monet dès son arrivée à Paris en 1923. Il élabore un espace pictural resserré et plat, fait de formes uniquement suggérées par les couleurs. Cette disposition frontale de tons forme une étendue que le regard est invité à parcourir.

« La Prisonnière » d’Ossip Zadkine trône au milieu d’une salle.

Cette œuvre sculptée en 1943 au cours de l’exil de l’artiste en Amérique présente une femme enfermée dans un espace très restreint. Cette sculpture de personnage cerné par de hautes grilles est certes une allégorie à la France occupée pendant la deuxième guerre mondiale.

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