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SAINT-PETERSBOURG - VALAAM - 26 AOÛT- 2 SEPTEMBRE 2018

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EN ROUTE POUR VALAAM

Notre petit groupe embarque à bord du Leonide Sobolev, direction nord-ouest pour une traversée du lac Ladoga qui se prolongera toute la nuit.

Sur le bateau peuplé de russes et de dix sept français c’est la fête avant que ne retentisse la sirène du départ. Un tango langoureux, la présentation du capitaine et de toute l’équipe, un lacher de ballons et c’est enfin le départ.

Au petit jour le bateau accoste mais les contours du paysage se devinent à peine tant le brouillard est intense. Cette brume épaisse se dissipe peu à peu et laisse entrevoir une multitude d îlots très arborés.

Nous débarquons sur une des îles pour une visite d’environ 4 heures et un circuit de 6 km. Elizaveta notre guide avec sa jupe jusqu’aux chevilles, son petit fichu sur la tête ressemble à un personnage d’une autre époque ou un membre de la congrégation des vieux croyants.

Elle a été comme tous les enfants d l’Union Soviétique pionnière puis komsomol et après la pérestroïka elle est tombée comme beaucoup dans la religion. Professeur de français, elle qui accompagnait les touristes sur l’île un mois  par an  désormais  à la retraite rêve de séjourner les trois mois d’été sur l’île mystique tant l’atmosphère et l’air sont purs.

Marina, notre guide tout au long de notre séjour à st Petersbourg pour notre plus grand bonheur explique ce refuge dans la religion par le besoin de réconfort après la pérestroïka, cette période si difficile à l’avenir incertain pour les russes.

Cette île est le royaume de la nature en parfaite harmonie avec la religion.

Elizaveta au cours de la randonnée nous fait découvrir les nombreux skites qui parsèment la balade souvent niches sur des hauteurs avec la vue sur des étendues d’eau et des petits lacs.

Le mot skite qui d’ailleurs vient du russe est un ermitage qui dépend du monastère et c’est la raison pour laquelle ils sont caches dans des endroits isolés.

Mélèzes gigantesques, sapins, pins, champignons et fleurs sauvages, odeurs des arbres et de la mousse, insectes en tous genres accompagnent notre randonnée.

Une immense ferme permet aux habitants de l’île de vivre en autarcie. On y fabrique même du fromage.

Elena, bénévole sur l’île vend les produits de la ferme les pains d’épinces et les sachets d’herbes pour infusions.

Elle est étonnée d’entendre des français prononcer des mots en russe.

Elle a de son côté des racines françaises puisqu’un de ses ancêtres a atterri en Russie avec la grande armée de Napoléon et épris d’une jeune russe il est resté dans ce pays. La famille habitait à Simféropol et sa grand-mère parlait encore le français mais depuis la génération de sa mère cette langue ne se pratique plus dans la famille. Dommage pour Elena qui rêve d’accueillir les français pour la visite commentée.

Un hydroglisseur nous conduit sur l’île où se trouve le monastère principal avec la cathédrale de la Transfiguration du Seigneur et ses six églises.

Ce monastère trouve son apogée spirituel au XIXe siècle. Après la révolution de 1917 Valaam est intégré à la Finlande. En 1940 les moines s’exilent pour fonder un nouveau monastère en Finlande. Après la guerre le monastère se voit attribuer d’autres fonctions.  Ce n’est qu’en 1989 que les moines réintègrent le monastère dans un grand état de délabrement et à ce jour plus de 200 moines, souvent jeunes vivent ici.

Des colonnes de marbre mentionnent les noms des membres de la famille impériale et de la noblesse qui ont visité ce monastère. Boris Eltsine s’est rendu à Valaam et plus récemment le président Vladimir Poutine.

Les visiteurs et les pèlerins sont nombreux à en juger les bateaux amarrés au pied du monastère.

 

 

A notre retour nous projetterons le film « l’île » de Pavel Lougunie, tourné en 2006 sur les archipels de Valaam.

Un moine au visage noirci charrie à longueur de journée du charbon pour alimenter le poêle du monastère. Cet homme rongé par le remord et culpabilisé pour une faute commise autrefois garde ce secret. On lui attribue le pouvoir de faire des miracles et d’exorciser aussi  les gens venus de tous les coins de Russie souhaitent bénéficier de ses pouvoirs de guérisseur et de saint.

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Crépuscule sur Saint Petersbourg

Notre chère poétesse Vette de Fonclare avait composé lors de notre voyage de l’Anneau d’or un magnifique poème intitulé « les bulbes d’or ».

 

Cette fois Vette a mis à l’honneur la ville de saint Pétersbourg grâce à notre séjour inoubliable dans cette cité merveilleuse

Une aiguille d’or dans le ciel*

Entricotée par des nuages

Filant en cavalcade sage,

Vient d’être repeinte de miel

 

Par le soir sur Saint Petersbourg.

La ville basse et bien rangée

A pris une teinte orangée

Sous son rare soleil qui court

 

Dormir à l’Ouest, là-bas, au loin.

Les larges rues si harmonieuses

Semblent soudain bien moins sérieuses

Ainsi parées de tous ces points

 

De lumière et du dernier feu

D’un soleil presque à l’agonie.

La belle saison est finie

Et l’hiver va surgir sous peu

 

Pour soumettre Saint Petersbourg.

Mais pour le moment la lumière

Pleut dorée sur ses vieilles pierres

Et la Neva, son bel amour.

 

La ville de Pierre s’endort

Sous un tout petit bout de lune ;

Et d’ultimes rayons allument

En les frôlant ses bulbes d’or.

* Eglise Pierre et Paul

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LE MUSEE DE LA GRANDE GUERRE A TSARSKOIE SELO

Je profite de la visite du palais Catherine à Tsarskoie Selo par notre groupe de Datcha Travel, déjà arpenté à plusieurs reprises pour partir à la recherche du Musée de la Grande Guerre.

Je sais qu’il faut longer la grille du palais Alexandrovsky et poursuivre son chemin.

Un portail entrouvert et je m’engouffre pour traverser le parc du palais Alexandrovsky.

Je peux ainsi admirer le palais aux murs jaunes et blancs malgré les travaux de réfection en cours.

Le parc est magnifique avec des arbres centenaires et des pelouses immenses entrecoupées de points d'eau et d’étangs.

J'ai vu tant de photos du dernier tsar et de sa famille dans ce parc occupés à couper du bois ou cultiver un potager alors qu’ils étaient en résidence forcée surveillés par des bolcheviks souvent grossiers et méprisants. Me voilà plongée dans l'histoire.

Ce palais avait été offert par la Grande Catherine à son petit fils préféré le futur tsar Alexandre 1er.

C’était aussi le lieu de prédilection de Nicolas II et de sa famille, un peu éloigné du tumulte de st Pétersbourg, plus simple que les autres palais impériaux mais toutefois grandiose et magnifique.

Après avoir demandé mon chemin à plusieurs reprises je tombe sur un bâtiment spacieux l’ancien palais Ratnaya.

Le musée est fermé le mercredi et de plus notre programme ayant été inversé la rencontre avec les responsables du musée semble compromise. Tout est désert.

 

Les portes sont closes et je fais le tour du bâtiment frappant à chaque porte.  

 

Prête à rebrousser chemin mon intuition m’incite à persévérer

 

Finalement, une porte s’ouvre et je peux rencontrer Ekaterina Nicolaevna Shvigleva entourée de collaborateurs.

Je présente une photo d’Alexandre Guenadievitch Tchoubaroff prise à Nijni-Novgorod dans l’atelier du célèbre photographe Dmitriev. Le cachet et la signature de Dmitriev en sont la preuve.

 

Ekaterina et ses collaborateurs lisent quelques lignes d’un petit livre de mémoires de trois auteurs qui commence ainsi : La dernière fois que j’ai rencontré la famille impériale » et j’apprends que l’auteur qui avait émigré était chargé de surveiller le tsar et les siens en résidence à Tsarskoie Selo avant l’exil à Tobolsk puis à Ekaterimbourg pour connaitre une fin tragique.

Je tends aussi une photo de la famille d’Alexandre Guenadievitch Tchoubaroff devant leur datcha datant de 1901 et d’autres photos ainsi que quelques feuillets, mémoires d’Alexandre Guenadievitch Tchoubaroff,  dactylographiés sur le récit de la bataille de Tannenberg qui a fait 92 000 prisonniers russes, le témoignage de cette bataille de la première guerre mondiale est certainement important.

C’est à la suite de cette défaite qu’Alexandre Guenadievitch Tchoubaroff a passé le reste de la guerre prisonnier dans le fort d’Ingolstadt en Bavière.

Après ces échanges Ekaterina et son collaborateur me font visiter aimablement le musée très bien conçu avec des écrans numériques et de nombreuses vitrines présentant des photos, des décorations militaires, des uniformes d’officiers, les uniformes du tsar et du tsarevitch Alexey, des armes, une cantine, des voitures d’époque et même un avion.

J'ai droit à une visite avec beaucoup d'attention et d'explications.

Les documents les plus importants semblent des albums de photos en première ligne et des photos d’hôpital datant de  1915 à 1917.

Ce musée avait déjà été conçu lorsqu’une parente de la célèbre famille de mécènes Tretiakov avait offert à Nicolas II une collection de documents et objets sur l’histoire des guerres russes.

Un musée avait été conçu  dans ce bâtiment construit dans les années 1913-1914. Après la révolution il était devenu un musée national puis fermé et l’ensemble détruit.

Depuis 2011 il a été rénové et adapté pour le musée de la première guerre mondiale.

La conservatrice et son équipe a  eu le plaisir de recevoir la visite des responsables du musée de la première guerre mondiale inauguré à Meaux, le pendant du musée de Tsarskoie Selo.

Les responsables de ce musée semblent satisfaits de ces dons et je promets de faire passer d'autres photos et documents précieusement conservés dans ma famille ou dans d'autres familles dont les grands parents ont émigré.

Je m'en retourne rejoindre notre groupe qui termine la visite du palais Catherine, ravie et émue par cette rencontre et cette mission accomplie.

C'est pour moi un hommage à Alexandre Guenadievitch Tchoubaroff, cet officier russe de la garde impériale qui avait quitté Tsarskoie Selo et n'est jamais rentré sur sa terre natale. Alexandre Guenadievitch Tchoubaroff est enterré tout à fait au sommet du cimetière russe Caucade à Nice.

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