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SUR LES PAS DE TOLSTOÏ - 19 - 26 MAI 2019

Marseille – Moscou – Yasnaia Poliana – Toula – Kolomenskoie – Serguiev Possad- Marseille 
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LA GARE DE KAZAN A MOSCOU

La magnifique gare de Kazan conçue à partir de 1913 par l’architecte Chtchoussev se trouve sur la placer Komsomolskaïa dite Place des trois-gares.

 

A proximité on embarque pour le transsibérien dans la gare de Iaroslav ou pour st Pétersbourg dans celle de Leningrad appelée Nikolievsky avant la révolution.

 

A l’intérieur de la gare de Kazan un décor exubérant et surtout un superbe plafond art déco peint par Eugène Lanceray.

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Iasnaïa Poliana

Le périple de Datcha Kalina sur les pas de Leon Tolstoï nous amène après la visite de la Maison musée à Moscou à Iasnaïa Poliana , domaine de l’écrivain, situé à 200km de Moscou et 10 km de Toula.

Léon Tolstoï avait hérité de ce domaine qu’il chérissait plus tout. Bien que le plus jeune d’une famille de quatre enfants, sa mère décède alors qu’il n’a que deux ans et son père lorsqu’il est âgé de neuf ans, la coutume voulait que le domaine familial soit attribué au dernier fils. Les autres membres à la fratrie avaient reçu divers domaines et biens.

Une longue allée bordée de bouleaux, tilleuls, frênes amène à la demeure de Tolstoï. La propriété déploie une végétation luxuriante. De nombreux arbres ont été plantés par des parents de l’écrivain.

Des vergers bordent l’allée et des petits chevaux en liberté se baladent dans les prés. Un paysan barbu et vêtu dans le style de l’ancien maître du domaine manie sa faux avec dextérité.

Cette scène nous ramène dans le domaine de Levine ce passionné d’agriculture qui travaille avec ses paysans, personnage tiré du roman Anna Karenine, au demeurant conçu et écrit à Iasnaïa Poliana.

La coquette demeure de Tolstoï frappe par sa simplicité. Il faut dire que le palais du prince Volkonski grand-père de Tolstoï du côté maternel occupait lors de ses séjours à Iasanïa Poliana une magnifique demeure implantée sur le domaine, une sorte de château.

Leon Tolstoï avait vendu ce château entièrement démantelé pour être reconstruit à une trentaine de kilomètres par un propriétaire, afin de financer son journal la Cloche.

La demeure actuelle transformée en musée par Tatiana, une des filles de Leon Tolstoï n’est en fait qu’une aile de ce palais avec toutes sortes dépendances.

Une autre aile de la demeure de Volkonski présente actuellement des expositions. C’est dans cette aile que Tolstoï avait installé son école pour les paysans de la propriété et des alentours. Trente-cinq petits paysans fréquentaient cette école selon les méthodes et les préceptes de Leon Tolstoï.

Les idées de Tolstoï ne convenaient pas au régime tsariste. Alors que le maître des lieux était absent les gendarmes avaient entrepris des fouilles à la recherche de documents compromettant et avaient donné l’ordre de fermer l’école.

Après la révolution, nombreux domaines ont été pillés et incendiés comme le domaine de Serge un des frères de l’écrivain. Iasnaïa Poliana est restée intacte grâce aux paysans qui sont intervenus et ont empêché sa destruction.

Un long chemin encadré d’arbres centenaires formant une voute ombragée mène à la tombe de l’écrivain.

On ne peut imaginer plus simple sépulture, dans une clairière aux abords très arborés.

Le vœu de l’écrivain qui avait choisi enterré cet endroit précis, sans fioritures ni croix ni monument a bien été respecté.

Lorsqu’il jouait avec ses frères et surtout son cher Nicolas toujours débordant d’imagination ils recherchaient dans cette clairière un fameux bâton vert qui pouvait apporter le bonheur et la prospérité pour tous.

Au cours de notre promenade accompagnés par notre guide Evgueni qui traduit les explications précieuses d’une guide locale nous croisons des futurs étudiants en visite à Iasnaïa Poliana.

Vêtus de leur uniforme, des d’énormes rubans dans les cheveux pour les filles, une écharpe en bandoulière pour signifier la réussite aux examens de fin d’études secondaires ces élèves rendent hommage au maître de la littérature russe.

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VERA MUKHINA

Une magnifique statue de bronze de Vera Mukhina 1889-1956 trône dans une salle de la nouvelle Galerie Tretiakov.

L’ouvrier et la kolkhozienne dans le plus pur art réaliste soviétique affronte l’avenir avec force ? optimisme et assurance brandissant la faucille et le marteau ou plutôt pour une traduction plus juste la masse et la faucille.

Cette même statue cette fois de dimension gigantesque est érigée à l’entrée le parc panrusse des expositions.

Cette statue ornait le pavillon soviétique pour l’exposition universelle de 1937. Ironie du sort le pavillon soviétique était situé pile en face du pavillon allemand et la statue faisait face au drapeau décoré de l’aigle impérial. Chacun voulant montrer sa supériorité, une fois la statue de 25 mètres installée sur le pavillon soviétique pour dominer la situation le pavillon allemand avait été surélevé de 10m.

Cette sculpture était conçue de manière très innovante et moderne avec un alliage en acier inoxydable fer-chrome-nickel, l'acier produit une résistance à la corrosion aussi performante que l'or. Cette statue pour l’occasion avait été transportée découpée en 65 pièces

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GOUM

Pour certains russes le Goum n’est est cet immense magasin avec une prolifération de boutiques aux marques grand luxe destinées aux bourses bien remplies.

Une promenade dans le Goum lors d’une escapade à Moscou est pour moi incontournable.

Ce contraste entre ces enseignes luxueuses et modernes et la beauté de l’architecture de l’époque d’Alexandre III est surprenante.

Le décor des allées est modifié selon les saisons de l’année et toujours tellement original et beau.

Ce mois de mai une exposition dans l’allée centrale d’artistes contemporains qui attire notre regard. Tout est si beau éclairé par cette immense verrière au-dessus de nos têtes jusqu’aux toilettes historiques qui méritent une halte

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Icônes de la galerie Tretiakov

Lors de nos voyages en Russie nous sommes toujours émus par la beauté des nombreuses icônes dans les églises. Michel nous a donné quelques explications sur l'écriture de l'icône. Il a la gentillesse de nous faire partager un texte clair et concis sur l'icône.

 

L’icône

 

L’icône (εικων : image) occupe une place centrale dans la spiritualité des chrétiens orthodoxes. Elle légitime son existence de par le mystère de l'Incarnation (il est écrit dans la Genèse que Dieu créa l'homme à son image ; par ailleurs St Jean affirme que le Verbe s'est fait chair)

Les saintes images représentent le Christ, la Sainte Vierge Mère de Dieu, et plus généralement tous les saints vénérés par les fidèles.

Par contre Dieu le Père ne peut être représenté !

(Il peut arriver parfois que Dieu le Père soit représenté sous la forme d'un vieillard barbu, ou bien sous la forme d'un ange, comme dans l’icône de la trinité d'A.Roubliev, cependant cette représentation est purement symbolique...)

L’icône doit être VENEREE et non pas ADOREE. L’adoration s'adresse seulement à Dieu, que personne n'a vu ; ainsi que l'affirme St Jean.

Dans les églises orthodoxes l’Icône n'a aucune fonction décorative (elle a pu autrefois jouer le rôle de '' livre des illettrés »)

Elle atteste la présence du Divin : c'est pourquoi aucun office, aucune prière, aucune célébration, et aucun sacrement n'est possible sans la présence d'au moins une icône !

La célébration liturgique sollicite chez les fidèles l’intégralité de leurs moyens de perception du monde spirituel : l’ouïe par les chants et les prières, l'olfaction par l'usage abondant de l'encens, et la vision par la présence des icônes et les cierges allumés par les fidèles.

Pendant le déroulement des offices, et à plusieurs reprises, le prêtre encense de la même manière les icônes et les fidèles, ces derniers étant considérés comme étant des ''icônes vivantes'' du fait de leur participation au mystère liturgique !!

Le culte de l’icône est d'une grande exigence pour les fidèles !

La transfiguration du regard et de l’être humain dans son intégralité permet d’appréhender la réalité du monde spirituel qui apparaît par cette fenêtre ouverte sur l’Éternité et l'Au-delà.

Le monde de l’icône n'est pas le monde d'ici-bas. Il préfigure la réalité supra-naturelle du monde à venir, du monde futur de la Pentecôte éternelle !

On comprend mieux pourquoi l'art de l’icône n'est pas un art ''illusionniste'' comme le fut l'art de la Renaissance ; mais se doit d’être un art de l’Irréel qui permet une spiritualisation totale de l’être humain (souvenons-nous du vieil adage des pères de l’Église : '' Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu''.)

Le septième concile œcuméniques (843) qui se réunit après un siècle de crise iconoclaste, s'est attaché à bien préciser les modalités de réalisation des icônes, ainsi que la façon de les vénérer : '' la vénération témoignée par les fidèles s'adresse au prototype représenté par l’icône ''.Celle-ci sert d’intermédiaire entre les fidèles et le monde de l'Au-delà .

En général l'artiste iconographe est un moine, il ne signe pas ses œuvres et ne doit absolument pas faire preuve d'originalité.

L’icône peut apparaître ainsi comme un art totalement figé en regard de l'histoire de l'Art ; mais en réalité il s'agit d'un Art d'une beauté et d'une puissance spirituelles inégalées !!

 

''La beauté sauvera le monde '' nous dit Dostoïevski.

 

La beauté spirituelle révélée par l’Icône nous paraît répondre pleinement à cette affirmation prophétique.

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TOULA

Après avoir flâné à Iasnaïa Poliana, promenade bucolique et culturelle dans le domaine de Tolstoï, nous nous dirigeons vers Toula ville provinciale à environ 200 km de Moscou. 

En longeant l’avenue Lénine qui conduit droit au Kremlin nous passons devant une demeure cossue. Tolstoï convié à un bal dans cette maison est subjugué par la beauté de Maria Hartung, fille aînée de Pouchkine.  Cette femme charmante et distinguée lui inspire le personnage d’Anna Karenine pour son élégance et son charme. Une autre aristocrate écrasée sous un train lui inspire le personnage et la fin tragique d’Anna Karenine.

Des groupes d’élèves en fin d’étude secondaire déambulent dans le kremlin en uniforme bas blancs et nœud proéminents dans les cheveux. Lors de nos séjours en septembre notre curiosité est éveillée par groupes d’élèves vêtus de leurs plus beaux habits, des bouquets de fleurs à la main destinés à leurs institutrices et professeurs, heureux de cette nouvelle rentrée le 1er septembre. Cette fois en cette fin du mois de mai les futurs étudiants se promènent en compagnie de leur professeur.

La construction du Kremlin de Toula serait antérieure au Kremlin de Moscou.

Une statue de Dimitri Donskoï est érigée dans ce Kremlin. De nombreuses statues de ce héros se dressent en Russie et ce nom de Dimitri Donskoï revient souvent dans les commentaires de nos guides.

Dimitri Donskoï considéré comme un saint par l’église orthodoxe a vaincu les mongols à la bataille de Koulikovo, il renforce la puissance de la ville de Moscou.  Il est aussi à l’initiative de la construction du Kremlin de la capitale.

Toula est bien connue pour ses samovars.  On peut visiter le musée des samovars très prisés à l’époque de la Russie impériale. Ses pains d’épices, rien à voir avec nos pains d’épices tendres sont très appréciés par les russes. La pâte est assez dure souvent mélangée avec du lait concentré, ornée d’un joli décor sur le dessus.

Pierre le Grand y avait inauguré une fabrique d’armes transformée en usine d’armements.

Située au centre du bassin houiller moscovite, Toula exploite très tôt les gisements de fer faisant de la ville un centre métallurgique à partir de xvie siècle.  

De nombreuses églises et deux cathédrales, les cathédrales de l’Assomption et de Tous les Saints sont des joyaux d’architecture.

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La Nouvelle Galerie Tretiakov

La Nouvelle Galerie Tretiakov est située à Krymsky Val non loin de la Moskova et du parc Gorki.

Cette filiale de la Galerie Tretiakov expose dans un immense cube les œuvres de Kasimir Malevitch, Marc Chagall, Vladimir Tatline, Pavel Filonov , Vassily Kandinsky, Lioubov Popova, Aristarkh Lentoulov . Des salles sont dédiées au réalisme soviétique avec Alexandre Guerasimov et sa peinture de Staline et Vorochilov au Kremlin ou Piotr Kontchalovsky le grand père des réalisateurs Nikita Mikhalkov et Andreï Kontchalovsky, père du créateur de l’hymne soviétique Serge Mikhalkov. Des œuvres plus récentes y sont aussi exposées.

Nous découvrons ainsi des styles très variés entre les peintres de l’avant- garde du début du XXe siècle, le réalisme soviétique, les sculptures de Vera Moukhina et des peintures contemporaines.

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L’épicerie Elisseïev de Moscou

Dans le haut de la rue Tverskaïa, à proximité de la place Pouchkine on peut franchir la porte d’un hôtel particulier transformé en épicerie fine.

Autrefois résidence de la sœur du prince Volkonski, décabriste exilé en Sibérie, la princesse Zinaïda Volkonski, accueillait dans son salon littéraire des écrivains et poètes tel Pouchkine.

Cette épicerie grand luxe, installée dans un décor somptueux très art nouveau, avec des lustres en cristal, des colonnes et de grands miroirs avait été créée par Grigori Elisseïev. Des succursales de ce magasin prestigieux avaient ouvert leur porte à Kiev et st Petersbourg. Ce commerçant entreprenant était le petit-fils d’un serf affranchi par le prince Cheremeteef pour avoir à Noël présenté de délicieuses fraises. Enrichi dans le commerce ses fils avaient suivi sa voie.

Après la révolution d’octobre le magasin a été transformé en Gastronom pour la nomenklatura. Cette épicerie a retrouvé toute sa splendeur d’antan et propose toutes sortes de produits ainsi que du caviar, de nombreuses marques de vodka, des vins, liqueurs, salades variées et pâtisseries délicieuses.

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METRO

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SERGUIEV POSSAD

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