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Akaki et Varinka Tsereteli - Souliko

Souliko est une chanson géorgienne très connue en URSS. La musique a été composée par Varinka Tsereteli et les paroles sont d’Akaki Tsereteli. C’est une erreur de la considérer comme une chanson populaire.

Souliko est un prénom géorgien qui signifie « l’âme ».

L’auteur des paroles est donc Akaki Tsereteli, poète, civilisateur et homme publique géorgien. Ce poème écrit en 1895 a été publiée dans le journal social-démocratique « Kvali » (« Sillon »). Peu de temps après, le poète a demandé à Varinka Tsereteli de composer la musique pour chanter cette poésie accompagnée à la guitare.

La musicienne Varinka était la première interprète de cette chanson en 1898 dans la maison de l’écrivain, journaliste et traducteur Ivan Matchabéli. Puis, la compagnie anglaise « Phonographe » a enregistré « Souliko » sur un vinyle.

La chanson devient vraiment populaire en 1937 après la Décade de la culture géorgienne à Moscou où l’ensemble féminin sous la direction d’Avksenti Merguelidzé a interprété « la chanson populaire géorgienne » Souliko. Staline aimait beaucoup cette chanson ce qui a permis la sortie de nombreux disques. La plupart du temps, la chanson est présentée comme une chanson populaire. Rarement le nom de du parolier est associé. La mention de la compositrice Varinka Tsereteli apparait dans les années 80.

Varinka Tsereteli (nom de jeune fille Matchavariani) est née en 1874 dans un village géorgien dans la famille du général Spiridon Matchavariani. Sa maman Gvitia était une de ces femmes instruites qui ouvraient dans les années 60 des écoles à la maison pour des enfants des paysans.

Varinka chantait très bien et après des études dans le gymnase pour les femmes de Koutaïssi, elle a commencé à prendre les cours de musique avec Zinaida Vorobets, pianiste célèbre et femme du chanteur d’opéra Philémon Koridzé. Akaki Tsereteli était souvent invité chez Matchavariani où il a fait connaissance avec Varinka qui s’est mariée avec un de ses proches, le prince Sergo Tsereteli.

Varinka se souvenait : « En créant cette musique, je me plongeais dans le sens des paroles, essayais de saisir leurs sonorité… C’est pourquoi le poète a apprécié la chanson et peu temps après il m’a envoyé son portrait avec un petit mot « à mon rossignol, à ma chérie de la part d’Akaki ».

A partir de 1909 Varinka est à la tête d’une filiale de la société d’alphabétisation en Géorgie. Dans sa maison, comme sa mère, elle a ouvert l’école pour les enfants des villages proches, fait restaurer le théâtre de Zestafoni, et a organisé une « isba de lecture ».

Toutefois, sa vie n’était pas facile, veuve assez tôt, puis c’est la mort de son fils, les répressions et la perte de beaucoup de ses proches… Elle arrête de quitter son village à cause de quoi elle est oubliée par tout le monde.

Après la Décade de la culture géorgienne à Moscou en 1937 où sa chanson était présentée comme chanson populaire, Varinka s’adresse au pouvoir afin de rétablir son droit d’auteur. Après des longues batailles, le Ministère des affaires d’art reconnait la compositrice de la chanson « Souliko » Varinka Tsereteli.

Cependant, après sa mort, la chanson est toujours considérée comme une chanson populaire.

En 2006, la réalisatrice Liana Djakéli a fait un documentaire « Où est tu, ma Souliko ? » critiquant cet oubli et cette ignorance des auteurs de cette chanson.

Paroles en russe Traduction

Я могилу милой искал Je cherchais la tombe de ma chérie

Но ее найти нелегко Mais c’est difficile de la trouver

Долго я томился и страдал Je languissais et souffrais longtemps

Где же ты, моя Сулико ? Où est-tu, ma Souliko ?

Розу на пути встретил я J’ai rencontré une rose sur mon chemin,

В поисках уйдя далеко Parti loin dans mes quêtes

Роза пожалей услышь меня La rose, aie pitié pour moi, entends-moi,

Нет ли у тебя Сулико? Est-ce toi qui a ma Souliko ?

Роза наклонившись слегка La rose s’est penchée un peu,

Свой бутон раскрыв широко A ouvert grand son bouton

Тихо прошептала она мне тогда Elle m’a chuchoté doucement

Не найти тебе Сулико Tu ne trouveras pas Souliko

Среди роз душистых в тени A l’ombre des roses odorantes

Песни соловей звонко пел Un rossignol chantait des chansons sonores

Я у соловья тогда спросил Alors, j’ai demandé au rossignol

Сулико не ты ли пригрел? Est-ce toi qui a donné l’abri à Souliko ?

Соловей вдруг замолчал Le rossignol s’est tu d’un coup,

Розу тронул клювом легко Il a touché légèrement la rose avec son bec

Ты нашел что ищешь он сказал Tu as trouvé ce que tu cherches, - dit il

Вечным сном здесь спит Сулико Souliko dort ici du sommeil éternel

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