L'ANNEAU D'OR - 29 AOÛT- 5 SEPTEMBRE 2017
Marseille – Moscou – Serguiev Possad - Pereslavl-Zalesski – Rostov – Iaroslavl – Kostroma – Ples – Souzdal – Vladimir – Moscou - Marseille
L’Anneau d’Or est une véritable encyclopédie des richesses de la Grande Russie. C’est le parcours idéal, que ce soit pour les amateurs de chefs-d’œuvre architecturaux traversant toutes les époques, ou pour les amoureux de l'immensité des paysages russes, désireux de fuir la vanité des grandes villes pour la sérénité des provinces russes
Vette de Fonclar
Notre amie et poétesse Vette de Fonclar a partagé avec le groupe de Datcha Kalina le voyage de l’Anneau d’or.
Avec plusieurs centaines de poèmes sur la Provence à son actif Vette a dérogé à son thème provençal favori et a ramené de Russie un magnifique poème plein de couleurs et d’émotions intitulé « Les bulbes d’or ».
LES BULBES D'OR
Le ciel lourd a posé une chape de plomb
Sur la steppe infinie où naquit l'âme slave.
Un bouleau, ci et là, profile son aplomb
Sur la plaine pelée qu'une pluie froide élave,
Tout comme ces isbas que le rabot du temps
Les ponçant patiemment va peu à peu détruire.
L'inaction engourdit les bourgades d'antan
Où l'Esprit souffle encor, toujours prêt à séduire
Les cœurs russes enclins à supporter ce spleen
Qui flotte sous le ciel où dansent des mirages.
La steppe est grise et nue sous son voile de bruine
Et le temps pèse lourd au cœur noir de l'orage...
Cependant, c'est partout un éblouissement :
Des coupoles dorées pointant vers les nuages ;
Partout des bulbes d'or, dont le bref flamboiement
Allume des éclairs au fin-fond des villages ;
Des bulbes, des clochers de toutes les couleurs,
Les tons exacerbés d 'innombrables icônes,
Des fresques décorées d'animaux et de fleurs ;
Du vert, du bleu, de l'or, de l'orange et du jaune
Pour évoquer la vie des saintes et des saints,
Probes et sans défauts, en bandes dessinées ;
Vierges miniaturées, prophètes au front ceint
D'auréoles dorées, statues enluminées...
Ineffable explosion de foi, de dévotion,
Et mystique joyeuse au cœur d'un peuple triste ;
Incroyables yeux bleus embués d'émotion
Ayant excommunié l'impiété communiste...
Pierre Jannotta
Au retour d’un voyage en Russie, beaucoup me demandent : « Et alors, comment c’était ? »
A ma première réponse de leur apprendre que ce n’y est pas mon premier voyage, je remarque déjà, sur le visage de mes interlocuteurs, une expression de surprise, mais quand j’ajoute que, comme toujours, « c’était très bien », alors c’est vraiment la stupéfaction !
Oui, comment en effet, peut-on se rendre souvent en Russie, et qui plus est, affirmer que tout s’y passe bien ?
Je pense alors, avec indulgence, que l’opinion de celui qui me parle est déjà faite, car sinon, pourquoi cette réaction ?
En fait, ne s’y étant jamais rendu, sa connaissance est forcément limitée, circonscrite à ce que les « faiseurs d’opinions » lui ont intimé de penser …
C’est ainsi qu’à mon retour de l’Anneau d’Or, cette région au nord-est de Moscou, berceau de l’histoire russe par ses anciennes villes princières, j’ai vu nombre de visages étonnés d’apprendre que tout ce qui j’y ai vécu était absolument magnifique …
En effet, de Serguiev Possad à Vladimir, en passant par Iaroslav, Kostroma ou encore Souzdal, pour ne citer que ces cités médiévales, tout éblouit l’œil du visiteur.
Les isbas multicolores des villages le long de la « mère-Volga » témoignent d’une ruralité encore authentique, tandis que de prestigieux Kremlin (forteresses) renseignent sur une intéressante histoire militaire, et de splendides églises aux coupoles majestueuses et colorées, aux iconostases lumineuses et aux icones sacrées, rappellent, si besoin était, la religion comme facteur historique d’unité nationale.
Car c’est une caractéristique de la Russie, la nation s’est essentiellement forgée dans la foi chrétienne orthodoxe, dont de grands saints, et tout spécialement Serge de Radonège, ont été les contributeurs face aux invasions tatares ou mongoles.
Mais ceci ne peut être compris qu’à une condition : celle de se rendre en Russie ; de faire l’effort de dépasser le « prêt à penser » en s’informant soi-même, sérieusement, c’est à dire en étudiant l’histoire de ce grand pays et de son peuple, hors d’affirmations douteuses ou péremptoires.
Et c’est alors que bien d’a priori disparaitront, que les idées évolueront et que, peu à peu, germera l’amour pour la Russie … et les russes.
Pour qui donc veut comprendre « en direct », sans confondre avec le « direct télévisé », il faut donc rendre visite à ce beau pays et ses habitants, fiers de leur histoire et, pourquoi pas, commencer par Serguiev Possad, nid historique de l’ « âme russe », et plus précisément la Laure de la Trinité Saint Serge qui édifiera sans doute beaucoup de sceptiques.
On ne peut en effet comprendre la Russie autrement, car toute explication serait vaine tant le sujet est presque mystérieux, et ne peut s’appréhender que par la compréhension de la foi sur laquelle l’Etat s’est construit et demeure.
Car si les domaines temporel et spirituel sont intimement liés, l’explication réside dans son histoire, mais encore faut-il vouloir la connaître.
Toutes les régions que j’ai parcourues m’ont beaucoup apporté dans la connaissance du pays et de ses populations, mais la découverte de l’Anneau d’Or a revêtu un intérêt particulier, quasi mystique, celui de me faire comprendre l’« âme russe ».
Mais tout ceci se passe en Russie …
CARNET DE VOYAGE
Jour 1: Izmailovo
Notre petite troupe de Datcha Travel débarque à Moscou à l’aéroport international de Sheremetyevo.
Nina notre guide qui nous accompagnera tout au long de notre voyage est ravie d’accueillir des « Amis de la Russie ».
Cet aéroport a été construit sur les terres de la famille Sheremetyev, riche lignée dont certains illustres représentants ont combattu contre les tatars et participé à la prise de Kazan. D’immenses domaines leur ont été attribués à Moscou, Nijni Novgorod et Riazan pour leurs bons et loyaux services.
Nous nous dirigeons vers Izmailovo au nord-est de Moscou, bien connu pour ses hôtels « Alpha, Beta, Gamma et Vega » construits en 1980 pour les jeux olympiques. Cette ville dans la ville propose des hôtels plutôt kitch mais très confortables.
Izmailovo est aussi réputé pour son marché aux puces, son marché d’artisanat et son parc de loisirs style Disney à la russe, proposant de nombreuses animations et une architecture copie conforme des palais en bois du temps jadis.
Autrefois, domaine et chasse des tsars, s’étendent encore d’immenses forêts à perte de vue. Le fils du tsar Mikhail Romanov, le futur Alexis 1er hérite de ce domaine sur lequel il avait coutume de chasser.
Il fait construire un palais en bois, une île artificielle, une ferme expérimentale, des champs, des vignobles, fait installer des ruches et creuser des étangs.
Le futur tsar Pierre 1er y passe une partie de son enfance et y construit son premier bateau.
Elisabeth la fille de Pierre le Grand y réside avant son règne.
Quant à Catherine la Grande, elle fait démanteler le palais à cause de sa vétusté.
En 1812 l’endroit est dévasté par les soldats de Napoléon.
Nicolas 1er fera construire des bâtiments pour accueillir les vétérans de la guerre de 1812 puis de la guerre du Caucase.
Parmi les bâtiments XVIIème siècle encore sur pied de nos jours on trouve la Tour du Pont, la cathédrale de l’Intercession et deux portes d’entrée. Cet ensemble est classé à l’Unesco depuis 2011.
Une statue en l’honneur de Pierre 1er a été édifiée.
Jour 2: Visite de Serguiev Possad
En route pour Serguiev Possad !
En quittant Moscou nous apercevons la tour de la télévision Ostankino, une des plus haute tour du monde puis la gigantesque statue de Vera Moukhina « l’Ouvrier et la Kolkhozienne » commandée par Staline pour surmonter le pavillon soviétique lors de l’exposition universelle de 1937 à Paris.
A proximité se dresse l’immense hôtel Cosmos avec plus de 1700 chambres et une statue du général de Gaulle devant le bâtiment. Cet hôtel a été édifié par des ingénieurs français et soviétiques.
Nous parcourons environ quatre-vingts kilomètres d’une route bordée de forêts pour déboucher sur Serguiev Possad.
Des maisons en bois aux chambranles sculptés évoquant la dentelle, des jardins fleuris, des forêts, nous abordons l’Anneau d’or bien loin de l’agitation de Moscou et amorçons notre voyage dans une Russie d’un autre temps.
La Laure de la Trinité saint Serge pointe ses clochers et ses bulbes dorés ou colorés entourés de remparts et offre un ensemble féérique.
Le monastère fondé au XIV e siècle par saint Serge de Radonège est centre spirituel de la Russie.
A l’époque soviétique la Laure s’appelait Zagorsk et quelques vielles femmes à la tête entourée d’un foulard blanc se prosternaient devant les icônes.
A présent de nombreux touristes s’y pressent et les russes qui viennent en pèlerinage confirme la foi et l’importance de l’orthodoxie dans ce pays.
Lousi Beroud, remarquable conférencier et écrivain a écrit une biographie passionnante de saint Serge de Radonège. Cet écrivain nous a fait le plaisir et l’honneur de présenter plusieurs conférences à la Datcha à Eguilles et certains de nos amis voyagent avec la précieuse biographie de Saint Serge.
La cathédrale de la Trinité avec ses coupoles dorées est l’une des plus anciennes de la Laure de saint Serge de Radonège.
Les coupoles des cathédrales de Russie revêtent la couleur dorée alors que les coupoles des églises sont colorées dans d’autres tons.
Le tombeau de saint Serge situé dans un coin de la cathédrale est couvert d’argent. ( l’argent en Russie était plus précieux que l’or, découvert bien avant et dont les mines étaient plus importantes que les mines d’argent).
Patiemment les croyants s’installent dans une queue interminable pour se prosterner devant les reliques du saint.
C’est dans cette cathédrale que l’on pouvait admirer la trinité d’Andrei Roublev transférée dans la galerie Tretiakov. L’icône que l’on peut apercevoir de nos jours est une copie de l’originale.
Une source sacrée attire les touristes et les croyants qui remplissent des bouteilles et se purifient en buvant cette eau.
L’église de la Dormition avec ses coupoles bleues étoilées et sa coupole dorée centrale attire tous les regards par ses belles proportions imposantes.
L’intérieur est couvert de fresques somptueuses du 17e s et une iconostase à cinq registres.
C’est derrière cette iconostase que le futur Pierre Ier se réfugie pour échapper au complot dirigé par sa sœur qui menace de prendre le pouvoir.
Aux abords du monastère, de nombreux artisans proposent toutes sortes d’objets en bois, matriochkas foulards aux couleurs vives, ambre aquarelles.
Nous déjeunons dans le réfectoire de la Laure puis nous nous dirigeons vers Perslavl Zaleski.
PERESLAVL ZALESKI
IAROSLAVL
ROSTOV VELIKI
KOSTROMA
MAISON DE SNIEGOUROTCHKA
Kostroma : le débarcadère
Dos à la statue d’Ivan Soussanine je dévale l’allée en pente qui débouche sur la Volga à la recherche du débarcadère où ont été tournées quelques scènes du magnifique film d’Eldar Riazanov « Romance cruelle » d’après la pièce d’Ostrovski « la fille sans dot ».
L’appareil photo en bandoulière et la caméra au poing je tombe sur le débarcadère transformé en restaurant. Malgré quelques paroles dissuasives des serveurs je fais le tour du débarcadère pour prendre quelques clichés et fais défiler dans ma tête avec émotion quelques scènes du film tournées à cet endroit :
La scène du mariage où le beau Nikita Mikhalkov s’engage à cheval sur le débarcadère fier comme Artaban, la ravissante et amoureuse Larissa n’ayant d’yeux que pour ce hobereau ruiné qui la séduira et préfèrera épouser une riche héritière . Tous les personnages de ces marchands enrichis ou ruinés avec leurs intrigues sont là dans cette ville provinciale de Kostroma où le dramaturge Ostrovski a vécu. Bien sûr cette histoire se terminera tragiquement mais je respire l’ambiance de ce film que j’aime tout particulièrement tourné en partie sur ce débarcadère en bordure de la Volga.
PLIOS
MUSEE LEVITAN
SOUZDAL
VLADIMIR
Moscou : cimetière Novodievitchi
Le cimetière Novodievitchi est attenant au couvent du même nom dans lequel certaines femmes furent forcées de prendre le voile comme la femme et la sœur de Pierre le Grand et bien d’autres.
De nombreuses personnalités politiques et artistiques sont enterrées dans le cimetière de Novodievitchi.
Des statues et monuments plus ou moins imposants attirent le regard.
Une halte devant la tombe du clown Yuri Nikolin qui dirigea jusqu’à sa mort le cirque qui porte son nom. La sculpture d’un splendide schnauzer géant s’étend à côté de son maître.
Puis nous apercevons d’autres tombes comme la tombe de Mstislav Rostropovitch le célèbre musicien exilé aux Etats-Unis qui joua du violoncelle lors du démantèlement du mur de Berlin et de sa femme la chanteuse Galina Vichnevskaïa.
Un peu plus loin ceux sont les tombes de Nicolas Gogol, Anton Tchekhov et derrière la tombe de l’écrivain celle du metteur en scène Stanislavski qui mit en scène avec talent de nombreuses pièces de Tchekhov.
La tombe du chanteur d’opéra et acteur Chaliapine est surmontée d’une imposante statue de cet artiste qui fut considéré comme la plus grande basse russe de son temps. Chaliapine est mort et enterré en France en 1938. La sœur du chanteur fait transférer ses restes en 1984 au cimetière de Novodievitchi.
Moscou
Si la distance entre Vladimir et Moscou est évaluée à un peu moins de 200 km il faut prendre son temps surtout quand on se rend dans la capitale un dimanche soir. Entre les travaux et le retour de la datcha des moscovites nous mettons au moins cinq heures pour arriver à l’hôtel Borodino.
Cet hôtel est luxueux avec ses ascenseurs vitrés et vue sur les étages.
Des portraits de Mikhail Barclay de Tolly et de Denis Vassilievitch Davydov, héros de la campagne de Russie sont encadrés ainsi que d’autres peintures, Borodino oblige.
Le tour de ville nous conduit vers la cathédrale du Christ-Sauveur surmontée d’immenses coupoles dorées.
Edifiée en l’honneur de la victoire des russes sur les troupes de Napoléon, Staline fait dynamiter la cathédrale. Son projet est d’ériger une tour de plus de 500 m visible à cent lieues à la ronde, avec au sommet une statue de Lénine. Le sol est trop marécageux pour supporter une telle construction. A la place de ce projet pharaonique une piscine ouverte fera la joie des moscovites.
Après la Perestroïka des mécènes financent la reconstruction à l’identique de la cathédrale du Christ-Sauveur, actuellement siège du patriarcat de Russie.
En face de la cathédrale un pont enjambe la Moskova et offre une vue magnifique sur les tours et les coupoles du Kremlin, sur l’ancienne chocolaterie Octobre et au loin les immeubles de la ville moderne.
La visite du Kremlin nous conduit après avoir passé la tour De la Trinité aux canons alignés devant l’Arsenal, abandonnés par l’armée de Napoléon.
De drôles de noms comme le Sot ou le Mignon sont gravés sur certains canons peut être pour mettre un peu d’humour dans ces terribles campagnes.
En face de l’Arsenal interdit au public s’étale le gigantesque Palais des congrès construit en 1961 sous Khrouchtchev pour accueillir les congrès du parti communiste soviétique. De nos jours de grands artistes se produisent avec une jauge de 6000 places.
Bien sûr nous nous arrêtons devant le prince des canons le plus grand canon qui d’ailleurs n’a jamais tiré un seul boulet et la reine des cloches, qui pèse plus de 200 tonnes et nous débouchons sur la place des cathédrales.
Un véritable enchantement avec sa cathédrale de la Dormition où les tsars furent sacrés, l’Annonciation avec ses nombreuses coupoles et son passage privé pour les office des familles impériales, la cathédrale de l’Archange Michel et le clocher d’Ivan le Terrible.
A l’issue de la visite du kremlin, nous traversons la place du Manège, une halte devant la tombe du soldat inconnu et observons la relève des soldats du Kremlin.
Les restes d’un soldat inconnu enterré dans une fosse commune lors de la bataille de Moscou sont le symbole de tous ces soldats qui ont donné leur vie au cours de la grande guerre patriotique.
Bien sûr, nous croisons Lénine et Staline qui gagnent quelques kopecks en échange de photos avec les touristes. Habituellement ils sont accompagnés de Nicolas II et de Poutine.
Nous franchissons les « Portes de la résurrection » entre le musée historique d’état et l’ancienne mairie. En face de la chapelle se trouve une plaque de bronze marquant le kilomètre zéro du système routier russe.
En 1931 la chapelle et la porte de la résurrection ont été détruites pour faciliter l’accès des chars lors des défilés sur la place Rouge.
Dans les années 1994 la chapelle et la porte ont été reconstruites et une nouvelle de la Résurrection a été replacée.
En face du musée d’histoire la ravissante église de la vierge de Kazan qui datait du XVIIe et démolie en 1936 a elle aussi été reconstruite à l’identique.
De jolies jeunes-filles du Kazakhstan esquissent quelques danses typiques de leur pays et attirent ainsi de nombreux badauds.
Nous traversons le fameux magasin GOUM inauguré par Alexandre III et à l’époque et pendant de longues années le plus grand centre commercial du monde.
Plus de 200 enseignes prestigieuses du monde entier se côtoient dans ce splendide bâtiment. Nationalisé en 1917 le GOUM était bien connu pour ses queues interminables et ses rares denrées.
Nous débouchons aux abords de la cathédrale de Basile le Bienheureux, construite sous Ivan le Terrible pour commémorer la victoire sur les tatares.
La légende raconte qu’il fit crever les yeux à ses architectes pour qu’ils ne puissent pas reproduire un édifice aussi beau et aussi original.
A l’ouest de la cathédrale s’élève la très belle tour du Sauveur, d'où sortaient autrefois les processions religieuses qui se dirigeaient vers la Place Rouge. Elle est ornée d'un magnifique carillon et d'une horloge massive. L’étoile rouge au sommet a pris la place de l’aigle bicéphale après la révolution.
La journée se termine par la virée traditionnelle au café Pouchkine pour déguster la cuisine russe raffinée dans le cadre exceptionnel de cette ancienne pharmacie transformée en restaurant après la perestroïka.
Rappelons que le café Pouchkine était une invention de Gilbert Bécaud et du compositeur Pierre Delanoë pour la chanson Nathalie.
A l’époque, les touristes en visite à Moscou priaient systématiquement leur guide de les conduire au Café Pouchkine pour boire un chocolat, toujours déçus d’apprendre que ce café n’existait que dans la chanson de Gilbert Bécaud.
Andreï Dellos a eu la riche idée d’ouvrir le premier club à Moscou après la chute de l’Union soviétique et le succès a été tel qu’il a enchainé sur l’inauguration des plus huppés restaurants de Moscou. Les cafés Pouchkine se comptent au nombre de trois dans des quartiers stratégiques de la capitale française.
Andreï Dellos ce richissime innovateur est aussi le patron de la chaîne Mou Mou, sorte de Mac Do proposant à des prix défiant toute concurrence de la nourriture typiquement russe et familiale.